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   2022

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LES CORPS EN ELLIPSE

Rendez-vous croisé 

Septembre 2022

Maison Gamboia, Pays basque

 

La réciproque s’installe à la Maison Gamboia à Hasparren, Pays basque.

L’association y déploie ses programmes de résidence de recherche, création et production d’œuvres, et reprend la direction artistique en invitant des artistes à proposer des rendez-vous croisés entre les arts plastiques et les arts vivants.

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Déambulation instrumentale avec la danseuse Eneka Bordato Riano (Hasparren), la compositrice électroacousticienne, Maylis Raynal (Saint-Palais) au sein d’un espace habité par les aquarelles des corps de l’artiste plasticienne Kolet Goyhenetche (Bayonne).

Peinture, Take the thorn, leave the rose, Kolet Goyhenetche.

Les corps en ellipse, réalisation Léon Lachamp, 2022.

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LES ARTISTES INVITÉES

Kolet Goyhenetche est diplômée des Beaux-Arts de Bordeaux en 1996.
L'artiste peint sur des feuilles de papier, des allégories, des fantasmes, des visitations, des aurores boréales. La peinture - le dessin - éprouve notre liberté sans cesse recommencée. Enseignante à l’Ecole d’Art Supérieure d’Art Pays Basque, elle nourrit et se nourrit par imagination. Entre l’imagination et l’imaginaire, il y a des chansons pop - en anglais - William Blake, Matisse, des portraits des années cinquante, la mer, les oiseaux, la mort, l’amour, des seins, des chevelures, la drôlerie. (Aude Noguès)

Eneka Bordato Riano est née à Bayonne en 1985.
Après une formation au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, et un début de carrière au sein de la compagnie Europa Danse, Eneka Bordato Riaño intègre le Ballet de l’Opéra de
Lyon. Elle y interprète les pièces de grands chorégraphes tels que William Forsythe, Trisha Brown, Anne Teresa De Keersmaeker, Mats Ek, Jiri Kylian... et participe à plusieurs créations telles que Rescuing the princess de Ralph Lemon, À cet endroit d’Odile Duboc, Mammal d’Otto Ramstad et Olive Bieringa. Native d’Hasparren, elle y initie en 2020 la création de la Cie Dantzalai, où elle transmet, à travers ses
ateliers, son goût pour l’exploration et le jeu au travers du mouvement. Elle se met également à créer des pièces : Tapiza en 2020, présentée lors du festival Arts en Vies (Saint-Sever), et tout récemment le spectacle jeune public Xana eta sudur gorri magikoa.

Maylis Raynal est née en 1990 à Saint-Palais dans le pays basque, où elle étudie le piano dès l'âge de sept ans. En 2006, elle intègre le conservatoire de Bayonne où elle suit les cours d'écriture, de composition, de piano et de de chant traditionnel. En 2009, elle entre au CRR (conservatoire à rayonnement régional) de Toulouse dans les classes de composition électroacoustique, de composition instrumentale et vocale, de musique à l'image et de chant traditionnel. Après avoir obtenu en 2012 son DEM de composition électroacoustique, le prix de composition instrumentale et vocale ainsi que le diplôme de réalisation de musique à l'image et en 2013 le DEM de musiques traditionnelles spécialité chant, elle part s'installer à Paris où elle intègre le pôle supérieur de Paris en composition électroacoustique dans la classe de Denis Dufour et de Jonathan Prager. En 2018 elle obtient le master Acousmatique et Arts Sonores à l'UPEM en partenariat avec le GRM (Groupe de Recherche Musicale). Elle est membre de la compagnie de création sonore et musicale Alcôme et de la compagnie Myr’qui s’attache à travailler autour de l’imaginaire (conte, histoires, podcasts…). 

Un projet soutenu par le plan de relance culture de la Communauté Pays basque, BERPIZTU.

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1833 : une jeune fille, une machine et leur amitié

Diane Cescutti, Tyler Cobern, Guy de Cointet,

Hana Miletic, Lauren Huret, Ulla Von Brandenburg

et les films de Fabien Giraud et Raphael Siboni et

Lisa Rovner.

Exposition

19/11/2022 -18/02/2023

Centre d'art image/imatge, Orthez.

En 1833, Ada Lovelace (1815-1852) rencontre la Machine Analytique de Charles Babbage (1791-1871). Au cœur de cette histoire d’amitié entre celle que l’on surnomme la « reine des machines » et la première calculatrice programmable, se trouve un objet technique, la carte perforée, et une promesse, celle de l’automatisation. Cette dernière permit plusieurs révolutions : musicales (des premiers orgues de barbarie à la musique électronique), textile et industrielle (le métier Jacquard) et informatique (de la machine à calculer de Babbage aux premiers ordinateurs IBM). Lorsqu’elle pénètre les ateliers textiles européens, la carte perforée les transforme en lieux équivoques : des laboratoires de l’économie moderne où se fomentèrent, dès lors, luttes et révolutions, des luddites britanniques aux canuts lyonnais.

Avec la carte perforée, l’histoire textile et l’histoire informatique ont totalement convergé. Le tissage est un art de règle et de code, produisant des images programmées. Au début des années 1990, Sadie Plant, une des grandes représentantes du cyberféminisme, dans son ouvrage Zeros and Ones, faisait alors bifurquer le genre de la technique : la femme digitale connectait féminisme, textile et technologie de l’information. Le cyberespace se rêvait comme le lieu d’une possible libération des genres.

Les textiles, qu’ils soient tissés, brodés ou cousus, font partie des formes industrielles les plus adaptées à la logique du capital (par son abstraction codifiée qui facilite sa reproduction mécanique). Sous leur forme vernaculaire, ils peuvent échapper au marché et à l’œil du pouvoir. Ils peuvent exister au premier ou au second plan, attirer le regard ou disparaître, faire preuve de camouflage, être pliés, cachés, portés, accrochés. Les œuvres présentées dans cette exposition sont à la fois mutiques et encodées de significations multiples. Si l’on sait les regarder, elles racontent des histoires stratifiées, individuelles et collectives, de luttes, ouvrières, féministes, et de résistances.

Cette exposition s’inscrit dans la continuité du programme Points de liage sur échiquier perforé co-construit avec les associations COOP (Uhart-Cize) et le centre d'art image/imatge (Orthez).

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Discrète est la lumière
Calypso Debrot

Exposition

08/07 -  24/09/2022

Centre d'art image/imatge, Orthez.


"Discrète est la lumière" se situe dans le prolongement d’une résidence de création d’un an au cours de laquelle Calypso Debrot s’est intéressée à l’histoire de la culture du lin et du tissage sur le territoire basque et béarnais.
Opérant des rapprochements avec sa pratique de cinéaste expérimentale, l’artiste s’est attachée à la compréhension et à la transmission de gestes anciens liés aux savoir-faire agricoles et artisanaux. L’exposition relate le récit de cette expérience marquée par le rythme lent et répétitif de l’apprentissage, par le mouvement de la lumière et ou le changement des saisons.

Calypso Debrot est née en 1990. Elle vit et travaille à Navarrenx.

Image Calypso Debrot, Cueillette d'orties, Fleur Sénécal, 2022.
 

La résidence de Calypso Debrot a été accompagnée par l'Association la réciproque et a reçu le soutien du contrat de filière arts visuels de Nouvelle-Aquitaine. L'exposition et la résidence s'inscrivent dans le cadre du programme "Points de liage sur échiquier perforé" co-construit par l'association la réciproque, l'association COOP et le centre d'art image/imatge.

Extraits de l'exposition Discrète est la lumière de Calypso Debrot au Centre d'Art image/imatge, 2022.
 

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Travail préparatoire sur pellicule 16 mm. Ateliers des plantes cendrées. Calyspo Debrot, 2021.

Points de liage sur échiquier perforé

Programme pluridisciplinaire co-construit avec le centre d'art image/imatge et l’association d’art contemporain COOP.

Juillet 2021 - Septembre 2022

Pays basque, Béarn.

Dans une ère marquée par l’obsolescence, la rapidité au détriment du récit, de la transmission, les savoir-faire tendent à disparaitre et emportent avec eux, une économie locale, une vie sociale et une identité culturelle.

Un constat à la fois universel et propre à chaque territoire, qui invite à croiser les regards d’artisans, d’artistes, de designers, d’anthropologues, d’historiens, de chercheurs sur les mutations du patrimoine agricole linier, artisanal tisserand et industriel textile au Pays basque et dans le Béarn.

Un patrimoine vivant que nous abordons pendant une année jusqu’à l’été 2022 dans une programmation pluridisciplinaire et polymorphe. Une manière de relier un héritage traditionnel à des problématiques contemporaines tout aussi actuelles dans le champs de l’art que dans le débat sociétal.

Un programme qui ne donne pas seulement à voir mais à recréer du lien et à réfléchir ensemble sous formes d’ateliers pédagogiques, de conférences, de rencontres expérimentales, et d’expositions collectives.

Travail préparatoire de développement végétal et de tissage de pellicule 16 mm en lin, Calypso Debrot, 2022.
 

Ce programme invite l’artiste plasticienne et cinéaste Calypso Debrot en résidence de recherche et de création itinérante pendant une année à questionner la transmission orale et gestuelle liée à la culture du lin, de la récolte à la transformation de la fibre jusqu'au tissage. L'artiste part à la rencontre de passeurs de gestes et de savoirs et de ceux à qui, ils sont transmis. Capturées sur pellicule, ces rencontres s’intègrent à la démarche de l’artiste, telle une œuvre participative et collective au plus près des habitants. Sur le principe d'expérience partagée, Calypso Debrot apprend elle-même ces gestes liés aux savoir-faire agricole et artisanaux, et réinterroge sa pratique en tant que cinéaste.

‘’Au-delà de la volonté de faire un cinéma hors industrie et hors technologie, il y a la volonté de faire des films modestement avec ce qui existe autour de nous, et de donner au cinéma une pré-histoire qu'il n'a pas eu. Les protocoles utilisés dans le cinéma artisanal et végétal recréent à leur manière une pré-histoire des gestes du cinéma, qui n'est pas sans rappeler l'histoire du tissage et de la fibre, une histoire marquée par le corps et notamment la main en contact avec la matière ». Extrait de texte Calypso Debrot.

BIS TAN CLAC PAN
Journal de résidence filmé, 2022
Réalisé par Calypso Debrot 


Le tissage est peut être un de ces gestes qui laisse transparaître la trame du vivant, les interactions qui nous unissent à la matière, et les répétitions inhérentes aux cycles…
Tisser est probablement un acte qui nous permet d’entrevoir et de penser notre appartenance aux milieux, et d’accepter l’horizontalité des relations.
Lors de la résidence Points de Liage sur échiquier perforé, ces questionnements ont été de nombreuses fois abordés. Des prises de notes filmiques et des bribes vocales enregistrées à la hâte, spontanément, est né un journal filmé. Il a sa place dans ma recherche comme un mémento coloré, comme l’itinéraire de mes pensées et réflexions : de l’abstraction aux formes « naturelles », et à rebours de la technique et de la maîtrise. Texte Calypso Debrot

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