Cartographie des mots et des liens, Collectif Bientôt fini, 2023.
Résidence de Recherche & Création
Clémentine Beth, Calypso Debrot,
Lucile Genin, Lucie Schneider.
L’artiste Calypso Debrot a réuni un groupe d’artistes dont les pratiques sont multiples : écriture, performance, théâtre, éduction populaire, gravure, films, arts plastiques et visuels, autour de la volonté de questionner et bousculer le vocabulaire que nous utilisons quotidiennement.
Bientôt Fini
Le collectif
Bientôt Fini est un outil de mise en commun de nos savoirs, de nos pratiques, de nos expériences, de nos tours de mains, dans le but de créer et de s’émanciper
collectivement par et dans nos pratiques artistiques.
Bientôt Fini agit dans l’intention de créer de l’émancipation collective, de la résistance par la poésie, la pensée libre ; d’apporter une contribution aux luttes contre la destruction et pour la réparation du Vivant. Ses membres ont à cœur d’appréhender l’invisible, autrement dit, ce qui nous lie. Considérant pleinement les savoirs situés, vernaculaires, empiriques dans ses recherches, Bientôt Fini souhaite explorer la dimension artisanale de l’art : c’est à dire faire lien, avec et en respect des milieux et des individus qui nous entourent.
La Chose Commune
Le projet
"Nous nous sommes rencontré·es et reuni·es autour de la volonté de questionner et bousculer le vocabulaire que nous utilisons quotidiennement.
Travaillant les mots de manière à en extraire leurs sucs, nous avons tenté de les decortiquer pour mieux les comprendre. Notre projet est à la fois :
- un lexique subjectif,
- un manifeste poetique,
- une encyclopedie heuristique, vivante et sensible
Nous avons longuement ruminé et longuement mâchonné nos mots et leur sens, nous les avons digeré puis rédigé afin d’en faire une topographie toponymie commune. Puisque le mot peut etre l’instrument d’une politique mortifère il nous semble nécessaire d’en faire l’outil d’une poésie libératrice, d’une poésie qui élargit les lisières de nos pensées.
C’est une façon de réfléchir au sens commun, au quotidien dans ce qu’il a de plus engagé et engageant ; de visualiser les liens qui nous unissent aux idées et aux concepts.
À nos yeux, c’est aussi une tentative de poétiser les relations - y compris dans les luttes - que nous tissons avec les autres, les vivant·es, les lieux et les histoires.
Nous nous sommes rassemblé·es, nous nous sommes rencontré·es, nous nous sommes parlé·es. Nous utilisons nos mots pour dire ce qui nous touche nous entoure nous concerne. Des mots spécifiques, des mots communs, des mots issus de nos quotidiens, de nos pratiques, de nos intérêts, de nos batailles.
Nous nous demandons comment continuer à faire de l’art, à créer? Comment faire face à la crise du sensible qui est bien là, comment continuer à faire exister le sensible, comment tout autant être engagé·es, comment toucher, comment faire bouger les lignes.
Le matin, nous écoutons les oiseaux, leur langage, l’extension de leur corps
dans l’espace : l’impact de leurs chants. Nous voulons parler des savoirs non- universitaires, des savoirs situés, populaires, vernaculaires, transmis de mains à mains, de bouches à oreilles sans passer par le tamis des institutions ; des savoirs acquis par expériences intimes, des savoirs du quotidien, des savoirs qui bougent, des savoirs heuristiques.
Vaste programme - si vaste que nous commençons par redéfinir les mots que nous utilisons : refaire le monde en commençant par refaire les mots, pour se comprendre, pour être sûr·es que nous parlons des mêmes choses, mais surtout pour rendre à ces mots leur sensibilité, leur poésie et leur impact : les exfiltrer de la neutralité - l’est-elle vraiment ? - du dictionnaire. Reprendre les mots comme on reprend pouvoir.
La chose commune est un ensemble à trois dimensions constitué au départ :
- d’un jardin et de ses habitant·es (fleurs, plantes aromatiques, hérissons, microbêtes, escargots et oiseaux),
- de personnes qui deviennent un groupe,
- et d’une trace laissée par le groupe. Le groupe veut persévérer dans son être ; et pour cela, il se nomme."
Extrait de texte, collectif Bientôt fini, 2024.
Photos et extraits de rush DV, et rolleiflex, résidence de recherche et création, Collectif Bientôt fini, 2023.
Film en argentique 16 mm, développé à l'ortie et à la cendre, peint à l'indigo, tourné-monté par les élèves de la CHAC avec l'artiste Calypso Debrot et la designer Cécile Vignau,
Pau, 2023.
BLEU
Un projet d'éducation artistique et culturelle
Le film d'une rencontre entre les images argentiques
16 mm, le développement végétal et la teinture à l'indigo.
Un projet proposé par l'artiste plasticienne Calypso Debrot, et la designer et coloriste Cécile Vignau.
En 5 jours, les collégiens de la Classe à Horaire Aménagés Cinéma du collège innovant Pierre Emmanuel de Pau, ont cuisiné un film en argentique.
_Un atelier de teinture végétale
par Cécile Vignau.
"Depuis des millénaires et sur les différents
continents, nous, humains, colorons notre environnement avec des pigments et des colorants issus de sources naturelles (plantes, bois, minéraux, insectes, lichens...).
Leur utilisation s’est pourtant largement raréfiée depuis plus d’un siècle et demi au profit de peintures et teintures issues de l’industrie pétrochimique, au moyen de mélanges rationnels et optimisés pour vendre. L’histoire des pigments et colorants traditionnels s’est ainsi progressivement
estompée, faisant perdre aux couleurs leur signification culturelle, symbolique ainsi que des recettes et des gestuelles si singulières. Je propose alors une plongée - littérale, avec les mains - dans les bleus indigos, des couleurs produites par différentes familles de plantes à travers le monde mais pourtant composées à chaque fois de la même molécule : l’indigotine."
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Cecile Vignau — Material & colour designer
_Un atelier de cinéma argentique en 16 mm
par Calypso Debrot.
"S’il existe plusieurs façons de faire de l’image animée, je suis personnellement attachée aux techniques mécaniques qui emploient encore de la matière et donc pleinement les mains. Filmer avec une caméra 16 mm implique de se projeter dans le film, d’imaginer les images, d’être curieux, pressés autant que patient, surpris et intrigués. On ne filme pas de la même façon avec de la pellicule, on ne capte
d’ailleurs pas les mêmes caractéristiques de la réalité et au travers de cet exercice on se retrouve non seulement avec une image chatoyante et très vivante, mais aussi avec de nouvelles définitions du monde."
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Extraits des ateliers :
_sensibilisation autour des enjeux écologiques de la teinture et du film argentique ;
_découverte des qualités complémentaires de quelques plantes environnantes : le pastel des teinturiers (comme couleur), le lin (comme matériau), l’ortie (comme révélateur de la pellicule) et le bambou (comme support technique ;
_observation d’une plante tinctoriale : dessins des fleurs jaunes du pastel des teinturiers fraichement récoltées avec des aquarelles naturelles à base d’indigo (bleu), d’ocres (jaune/ rouge) et de terre verte (vert) ;
_tournage d’un film noir et blanc en pellicule 16 mm tourné-monté qui relate poétiquement l’histoire et les techniques liées à la teinture bleue au pastel des teinturiers ;
_développement végétal aux orties et à la cendre
_manipulation et travail en chambre noire ;
_peinture bleue et grattage sur la pellicule pour coloriser manuellement le film réalisé, à partir de gouaches pigmentées à l’indigo ;
_montage d’une cuve écologique 1-3-2 au pastel des teinturiers ;
_expérimentation de teinture bleue sur différents morceaux de linges anciens en lin ;
_création d’un grand dégradé collectif avec différentes valeurs de bleu ;
_recherche graphique pour confectionner, à partir des échantillons teints en bleu au préalable, un écran textile de projection ;
Un projet soutenu par le département des Pyrénées Atlantiques dans le cadre du dispositif "Grandir avec la Culture".
Photos des ateliers du projet Bleu, Cécile Vignau, 2023.
Lichtenegger, E. (Erwin), Système racinaire
de l’Achillée millefeuille (Achillea millefolium) 1960.
©Wageningen University & Research et Wurzelforschung.
« Au printemps c'est l'oxygène des plantes
qui nous rend heureux. Nous inspirons de l'oxygène et expirons du gaz carbonique, et les plantes font l'inverse.
Nous n'avons donc pas seulement des relations
de nourriture, mais nous partageons le même air. »
Masanobu Fukuoka, agriculteur japonais engagé
en faveur de l'agriculture naturelle.
Plantation
au jardin nourricier
Rendez-vous organisé dans le cadre du projet
Chemin montant dans les hautes herbes.
Nom inspiré de l'oeuvre d'Auguste Renoir.
Dimanche 28 Mai 2023
de 10h à 13h
et de 14h à 18h
À la Maison Gamboia
50 rue Pierre Broussain
64240 Hasparren
Ce premier rendez-vous à la Maison Gamboia amorce la programmation du projet de jardin Chemin montant dans les hautes herbes dessiné par Gloria Pedemonte et porté par l’association la réciproque.
Ce projet s’interroge sur le milieu de vie, et ouvre des espaces de réflexions et d’actions aussi actuelles
dans le champ de l’art que dans le débat sociétal.
Il s’engage à relier les arts et les sciences autour du vivant, à œuvrer pour le lien social et l’inclusion, ainsi qu’à expérimenter une forme alternative de pédagogie.
Après avoir dessiné les formes d’un paysage comestible sur un pan de jardin, nous vous invitons à venir imaginer des associations de cultures et à planter ensemble des aromates, des fleurs comestibles, à parfum, médicinales, des potagères et des arbustes à petits fruits.
Il s’agit de créer ensemble un nouveau milieu de vie, de nouvelles formes racinaires, un compagnonnage.
Cette première action est aussi une manière de questionner notre pouvoir d'apprivoiser et de se nourrir par la culture.
Une rencontre pensée en collaboration avec Gloria Pedemonte, dessinatrice de jardin, Calypso Debrot, artiste plasticienne, et Guillaume Bages, agronome et jardinier.
Le projet Chemin montant dans les hautes herbes est soutenu par la DRAC Nouvelle Aquitaine.
Chemin montant dans les hautes herbes
Programme de jardin qui s’engage à relier les arts et les sciences autour du vivant, à œuvrer pour le lien social et l’inclusion, ainsi qu’à expérimenter une forme alternative de pédagogie.
2023 / 2025
Pays basque
« Le jardin, c’est la plus petite parcelle du monde et puis c’est la totalité du monde. Le jardin, c’est, depuis le fond de l’Antiquité, une sorte d’hétérotopie heureuse et universalisante. »
M. Foucault, « Des espaces autres », dans Dits et écrits 1954-1988, vol. IV : 1980-1988, éd. D. Def (...)
Michel Foucault
Dans la continuité du programme Points de liage sur échiquier perforé, Chemin montant dans les hautes herbes s’interroge sur le milieu de vie, et ouvre des espaces de réflexions et d’actions aussi actuelles dans le champ de l’art que dans le débat sociétal.
De la friche au jardin, au cycle des saisons, ce projet invite des artistes, des designers, des commissaires d’expositions, des théoriciens de l’art, des artisans à réfléchir et à créer en collaboration avec des agronomes, des chercheurs, des philosophes, des sociologues, et des botanistes.
Située au cœur du Pays basque, en milieu rural à Hasparren, la Maison Gamboia, aujourd’hui lieu qui accueille les résidences d’artistes portées par l’association la réciproque, met à disposition une parcelle de 1500 m2 pour construire ce projet de jardin expérimental et en mouvement.
Huile sur toile, Chemin montant dans les hautes herbes, Auguste Renoir, 1875
Celui-ci a vocation, sur les 3 prochaines années, à créer des interactions innovantes et à questionner la capacité collective de l’art, du design, et de l’artisanat à participer activement au changement social.
Un groupe de recherche pluridisciplinaire sera constitué et amené à travailler collectivement dans le cadre de résidences de recherche, de création et de production en suivant la temporalité du vivant et le cycle des saisons.
À travers un ensemble de rendez-vous - conférences, tables rondes, ateliers pédagogiques, expositions - il s’agit d’intégrer dans ce projet de proximité, les habitants, les publics, les acteurs culturels, pédagogiques et sociaux du territoire.
Les engagements
Relier les arts et les sciences autour du vivant
— Imaginer des transversalités entre les arts plastiques, les arts vivants, les sciences sociales, les sciences environnementales, la littérature.
— Rassembler autour de convictions communes des expertises qui ne disposent pas d’espace pour partager leurs champs d’étude et de création ;
— Travailler collectivement sur des contenus destinés aux étudiants en écoles d’art, de design, de métiers d’art, d’ingénieurs, agricoles ;
— Aborder les croyances comme des enjeux artistiques, culturels, sociaux et politiques ;
— Formuler des questionnements autour du vivant dans l’histoire des arts et des sciences ;
— Construire des temps de résidence de recherche, création sur des temporalités nécessaires à la compréhension et à l’échange des savoirs et de la pratique artistique.
Œuvrer pour le lien social et l’inclusion
— Intégrer les habitants, les associations qui œuvrent pour les réfugiés et les migrants ;
— Faire se rencontrer autour des préoccupations écologiques, culturelles, sociales ;
— Ouvrir des discussions autour du patrimoine migratoire, avec les habitants, les sociologues, les philosophes, les anthropologues,
les historiens ;
— Créer des repas rituels ouverts aux différents publics, en collaboration avec des artistes et des artisans du territoire ;
— Travailler sur les réflexions des vivants dans une pensée collective et un faire commun.
Expérimenter une forme alternative de pédagogie
— Organiser des ateliers libertaires autour de la culture de la terre, de la préservation de la biodiversité ;
— Créer des contenus reliant les arts, sciences humaines, les sciences sociales, les sciences de la nature, destinés aux écoles ;
— Mettre à disposition des espaces de réflexion et d’action pour les écoles agricoles, les écoles d’art, les école d’ingénieurs ;
— Associer les étudiants en lycée agricole, école d’art, école d’ingénieurs agronome, botanique au projet ;
— Regrouper un collectif de projet qui repense les rapports entre école, laboratoire de recherche, entreprises, associations, et centre d’art.
Le programme est soutenu par la DRAC Nouvelle-Aquitaine dans le cadre du fond d'Innovation Territoriale du Ministère de la Culture.
Pièce à conversation n°46, document découvert aux Archives départementales des Pyrénées atlantiques
« La « vie » des œuvres à travers le temps de l’histoire humaine s’effaçant, renaissant, se transmettant d’une génération à l’autre, tout en découvrant des couches de sens nouvelles, est plus forte que celle de leurs auteurs et de leur admirateurs, et forme l’ossature des civilisations et de leurs échanges, loin de se réduire à des « vécus esthétiques » discontinus : qu’elle soit soumise à toute sorte d’aléas et exposée à la destruction , et en ce sens fragile nous fait mesurer aussi le dévouement de bien des hommes pour nous la conserver. »
Jean-Louis Chrétien, Fragilité, collection Paradoxe, aux éditions de Minuit, 2017, p.132
Brèche à bras le corps
Pauline Castra
Résidence de recherche et création
2022 / 2023
Pays basque
Au départ, il y a ce désir : concevoir une sculpture en porcelaine à même l’espace d’une
brèche murale. Questionnant la notion de restauration patrimoniale, Brèche à bras le corps pense la réparation comme un geste de soin artistique. La sculpture devient l’onguent appliqué pour combler et sublimer les plaies d’un lieu, causées par les aléas du temps. Détournée de son usage habituel, il s’agira de confronter la porcelaine à la dureté architecturale d’un lieu patrimonial en déclin.
Au creux de cette césure murale, la sculpture en porcelaine, à la fois cassable et résiliente, ne fera plus qu’un avec le lieu qui la garde. Retraçant son propre sillon, la sculpture se glissera en lieu et place de la fêlure pour en révéler subtilement la présence. Bien que tangible, ce soin prodigué par l’œuvre, vise également à réveiller une mémoire hors d’usage. Loin d’un lieu remarquable, en amenant « ma porcelaine à l’édifice», je souhaite porter attention à un lieu passé sous les radars de l’histoire. Dans cette lutte contre l’oubli, Brèche à bras le corps se veut l’opportunité d’honorer et commémorer un lieu hors des sentiers battus par l’histoire. Au cœur de cette fêlure, l’œuvre confronte des temporalités spatiales bien distinctes : le passé d’un lieu qui, à son apogée, fut habité, le présent d’une ruine décrépite, dépourvue de toute considération patrimoniale, et l’avenir, promesse d’un renouveau, d’un retour en grâce...
S’en remettant au temps qui passe, Brèche à bras le corps n’en est que plus précaire. Telle une offrande faite à un lieu singulier, le geste artistique se pose comme une intention immuable, le vœu que l’histoire ne s’arrête pas là. Extrait de texte Pauline Castra
Pauline Castra est née en 1990. Elle vit et travaille entre Bruges et Cenon.
MANUFACTO, la fabrique des savoir-faire
Programme de la Fondation d'Entreprise Hermès
Du 25.11.2022 au 07.04.2023
École Jean-Verdun, Hasparren.
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La première édition de Manufacto, la fabrique des savoir-faire coordonnée par l'association la réciproque s'est achevée début avril.
Le programme a été accueilli au sein de la classe de CM2 à l’école Jean Verdun à Hasparren.
12 séances de 2h dédiées à la fabrication de la lampe en cuir imaginée par le studio de design Brichet Ziegler et encadrées par la Maroquinière Elsa Guardia, l'assistante Aurélie Hustaix (membre de l'association la réciproque) et l'enseignante Katixa Labat.
En 2016, la Fondation d’entreprise Hermès crée un dispositif de sensibilisation aux métiers de la main en milieu scolaire avec l’académie de Paris, les Compagnons du Devoir et du Tour de France et l’école Camondo (Paris). Le cycle se déroule sur une durée de quatre à cinq mois pendant le temps scolaire, avec douze séances de deux heures chacune réparties sur l’année. Cette fabrique des savoir-faire permet aux élèves, de la primaire au lycée, de s’initier à l’artisanat sous la conduite d’un professionnel accueilli dans l’établissement avec la complicité de l’enseignant.
Maroquiniers, menuisiers, selliers-garnisseurs et plâtriers partagent leurs savoir-faire avec les élèves qui découvrent gestes, techniques et outils pour réaliser pas à pas un objet contemporain dans une matière noble. Au fil de ce compagnonnage inédit entre passeurs et apprenants, la classe se vit différemment. Certains élèves révèlent des compétences insoupçonnées, l’entraide s’impose naturellement et les regards changent, tandis que chacun éprouve le plaisir de faire et la fierté d’avoir réalisé avec exigence un objet de ses propres mains. Transmettre pour favoriser l’épanouissement des élèves, révéler des talents et, peut-être, susciter des vocations artisanales.
Les objectifs — Faire découvrir aux élèves les gestes liés aux savoir-faire artisanaux — Valoriser les métiers de la main auprès des élèves et des équipes pédagogiques
— Proposer aux élèves une approche esthétique en les conduisant à s’interroger sur le rôle des objets qui les entourent, sur les formes et les matières — Permettre aux élèves de se découvrir de nouvelles aptitudes à travers des enseignements dits «non académiques»
— Promouvoir les valeurs portées par ces métiers, telles que la transmission, l’entraide et l’exigence.
LES OBJETS MANUFACTO, la fabrique des savoir-faire.
Caroline Ziegler & Pierre Brichet, du Studio BrichetZiegler, professeurs à l’école Camondo, ont spécifiquement imaginé treize objets (lampes, tabouret, haut-parleurs, trousse, pochette, porte-documents…) répondant à un cahier des charges exigeant. En 2019, avec l’intégration de la plâtrerie, de nouveaux objets ont enrichi cette série: une alcôve de bureau, une étagère, une lampe en plâtre ainsi qu’un vide-poches mural. Leur fabrication, qui prend en compte les différentes tranches d’âge des élèves impliqués, fait appel à la mise en œuvre de gestes spécifiques.
Extrait du dossier de presse Manufacto, la fabrique des savoir-faire, Fondation d'entreprise Hermès.