
Lichtenegger, E. (Erwin), Système racinaire
de l’Achillée millefeuille (Achillea millefolium) 1960.
©Wageningen University & Research et Wurzelforschung.
« Au printemps c'est l'oxygène des plantes
qui nous rend heureux. Nous inspirons de l'oxygène et expirons du gaz carbonique, et les plantes font l'inverse.
Nous n'avons donc pas seulement des relations
de nourriture, mais nous partageons le même air. »
Masanobu Fukuoka, agriculteur japonais engagé
en faveur de l'agriculture naturelle.
Plantation
au jardin nourricier
Rendez-vous organisé dans le cadre du projet
Chemin montant dans les hautes herbes.
Nom inspiré de l'oeuvre d'Auguste Renoir.
Dimanche 28 Mai 2023
de 10h à 13h
et de 14h à 18h
À la Maison Gamboia
50 rue Pierre Broussain
64240 Hasparren
Ce premier rendez-vous à la Maison Gamboia amorce la programmation du projet de jardin Chemin montant dans les hautes herbes dessiné par Gloria Pedemonte et porté par l’association la réciproque.
Ce projet s’interroge sur le milieu de vie, et ouvre des espaces de réflexions et d’actions aussi actuelles
dans le champ de l’art que dans le débat sociétal.
Il s’engage à relier les arts et les sciences autour du vivant, à œuvrer pour le lien social et l’inclusion, ainsi qu’à expérimenter une forme alternative de pédagogie.
Après avoir dessiné les formes d’un paysage comestible sur un pan de jardin, nous vous invitons à venir imaginer des associations de cultures et à planter ensemble des aromates, des fleurs comestibles, à parfum, médicinales, des potagères et des arbustes à petits fruits.
Il s’agit de créer ensemble un nouveau milieu de vie, de nouvelles formes racinaires, un compagnonnage.
Cette première action est aussi une manière de questionner notre pouvoir d'apprivoiser et de se nourrir par la culture.
Une rencontre pensée en collaboration avec Gloria Pedemonte, dessinatrice de jardin, Calypso Debrot, artiste plasticienne, et Guillaume Bages, agronome et jardinier.
Le projet Chemin montant dans les hautes herbes est soutenu par la DRAC Nouvelle Aquitaine.
Chemin montant dans les hautes herbes
Programme de jardin qui s’engage à relier les arts et les sciences autour du vivant, à œuvrer pour le lien social et l’inclusion, ainsi qu’à expérimenter une forme alternative de pédagogie.
2023 / 2025
Pays basque
« Le jardin, c’est la plus petite parcelle du monde et puis c’est la totalité du monde. Le jardin, c’est, depuis le fond de l’Antiquité, une sorte d’hétérotopie heureuse et universalisante. »
M. Foucault, « Des espaces autres », dans Dits et écrits 1954-1988, vol. IV : 1980-1988, éd. D. Def (...)
Michel Foucault
Dans la continuité du programme Points de liage sur échiquier perforé, Chemin montant dans les hautes herbes s’interroge sur le milieu de vie, et ouvre des espaces de réflexions et d’actions aussi actuelles dans le champ de l’art que dans le débat sociétal.
De la friche au jardin, au cycle des saisons, ce projet invite des artistes, des designers, des commissaires d’expositions, des théoriciens de l’art, des artisans à réfléchir et à créer en collaboration avec des agronomes, des chercheurs, des philosophes, des sociologues, et des botanistes.
Située au cœur du Pays basque, en milieu rural à Hasparren, la Maison Gamboia, aujourd’hui lieu qui accueille les résidences d’artistes portées par l’association la réciproque, met à disposition une parcelle de 1500 m2 pour construire ce projet de jardin expérimental et en mouvement.

Huile sur toile, Chemin montant dans les hautes herbes, Auguste Renoir, 1875
Celui-ci a vocation, sur les 3 prochaines années, à créer des interactions innovantes et à questionner la capacité collective de l’art, du design, et de l’artisanat à participer activement au changement social.
Un groupe de recherche pluridisciplinaire sera constitué et amené à travailler collectivement dans le cadre de résidences de recherche, de création et de production en suivant la temporalité du vivant et le cycle des saisons.
À travers un ensemble de rendez-vous - conférences, tables rondes, ateliers pédagogiques, expositions - il s’agit d’intégrer dans ce projet de proximité, les habitants, les publics, les acteurs culturels, pédagogiques et sociaux du territoire.
Les engagements
Relier les arts et les sciences autour du vivant
— Imaginer des transversalités entre les arts plastiques, les arts vivants, les sciences sociales, les sciences environnementales, la littérature.
— Rassembler autour de convictions communes des expertises qui ne disposent pas d’espace pour partager leurs champs d’étude et de création ;
— Travailler collectivement sur des contenus destinés aux étudiants en écoles d’art, de design, de métiers d’art, d’ingénieurs, agricoles ;
— Aborder les croyances comme des enjeux artistiques, culturels, sociaux et politiques ;
— Formuler des questionnements autour du vivant dans l’histoire des arts et des sciences ;
— Construire des temps de résidence de recherche, création sur des temporalités nécessaires à la compréhension et à l’échange des savoirs et de la pratique artistique.
Œuvrer pour le lien social et l’inclusion
— Intégrer les habitants, les associations qui œuvrent pour les réfugiés et les migrants ;
— Faire se rencontrer autour des préoccupations écologiques, culturelles, sociales ;
— Ouvrir des discussions autour du patrimoine migratoire, avec les habitants, les sociologues, les philosophes, les anthropologues,
les historiens ;
— Créer des repas rituels ouverts aux différents publics, en collaboration avec des artistes et des artisans du territoire ;
— Travailler sur les réflexions des vivants dans une pensée collective et un faire commun.
Expérimenter une forme alternative de pédagogie
— Organiser des ateliers libertaires autour de la culture de la terre, de la préservation de la biodiversité ;
— Créer des contenus reliant les arts, sciences humaines, les sciences sociales, les sciences de la nature, destinés aux écoles ;
— Mettre à disposition des espaces de réflexion et d’action pour les écoles agricoles, les écoles d’art, les école d’ingénieurs ;
— Associer les étudiants en lycée agricole, école d’art, école d’ingénieurs agronome, botanique au projet ;
— Regrouper un collectif de projet qui repense les rapports entre école, laboratoire de recherche, entreprises, associations, et centre d’art.
Le programme est soutenu par la DRAC Nouvelle-Aquitaine dans le cadre du fond d'Innovation Territoriale du Ministère de la Culture.

Pièce à conversation n°46, document découvert aux Archives départementales des Pyrénées atlantiques
« La « vie » des œuvres à travers le temps de l’histoire humaine s’effaçant, renaissant, se transmettant d’une génération à l’autre, tout en découvrant des couches de sens nouvelles, est plus forte que celle de leurs auteurs et de leur admirateurs, et forme l’ossature des civilisations et de leurs échanges, loin de se réduire à des « vécus esthétiques » discontinus : qu’elle soit soumise à toute sorte d’aléas et exposée à la destruction , et en ce sens fragile nous fait mesurer aussi le dévouement de bien des hommes pour nous la conserver. »
Jean-Louis Chrétien, Fragilité, collection Paradoxe, aux éditions de Minuit, 2017, p.132
Brèche à bras le corps
Pauline Castra
Résidence de recherche et création
2022 / 2023
Pays basque
Au départ, il y a ce désir : concevoir une sculpture en porcelaine à même l’espace d’une
brèche murale. Questionnant la notion de restauration patrimoniale, Brèche à bras le corps pense la réparation comme un geste de soin artistique. La sculpture devient l’onguent appliqué pour combler et sublimer les plaies d’un lieu, causées par les aléas du temps. Détournée de son usage habituel, il s’agira de confronter la porcelaine à la dureté architecturale d’un lieu patrimonial en déclin.
Au creux de cette césure murale, la sculpture en porcelaine, à la fois cassable et résiliente, ne fera plus qu’un avec le lieu qui la garde. Retraçant son propre sillon, la sculpture se glissera en lieu et place de la fêlure pour en révéler subtilement la présence. Bien que tangible, ce soin prodigué par l’œuvre, vise également à réveiller une mémoire hors d’usage. Loin d’un lieu remarquable, en amenant « ma porcelaine à l’édifice», je souhaite porter attention à un lieu passé sous les radars de l’histoire. Dans cette lutte contre l’oubli, Brèche à bras le corps se veut l’opportunité d’honorer et commémorer un lieu hors des sentiers battus par l’histoire. Au cœur de cette fêlure, l’œuvre confronte des temporalités spatiales bien distinctes : le passé d’un lieu qui, à son apogée, fut habité, le présent d’une ruine décrépite, dépourvue de toute considération patrimoniale, et l’avenir, promesse d’un renouveau, d’un retour en grâce...
S’en remettant au temps qui passe, Brèche à bras le corps n’en est que plus précaire. Telle une offrande faite à un lieu singulier, le geste artistique se pose comme une intention immuable, le vœu que l’histoire ne s’arrête pas là. Extrait de texte Pauline Castra
Pauline Castra est née en 1990. Elle vit et travaille entre Bruges et Cenon.
MANUFACTO, la fabrique des savoir-faire
Programme de la Fondation d'Entreprise Hermès
Du 25.11.2022 au 07.04.2023
École Jean-Verdun, Hasparren.
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La première édition de Manufacto, la fabrique des savoir-faire coordonnée par l'association la réciproque s'est achevée début avril.
Le programme a été accueilli au sein de la classe de CM2 à l’école Jean Verdun à Hasparren.
12 séances de 2h dédiées à la fabrication de la lampe en cuir imaginée par le studio de design Brichet Ziegler et encadrées par la Maroquinière Elsa Guardia, l'assistante Aurélie Hustaix (membre de l'association la réciproque) et l'enseignante Katixa Labat.
En 2016, la Fondation d’entreprise Hermès crée un dispositif de sensibilisation aux métiers de la main en milieu scolaire avec l’académie de Paris, les Compagnons du Devoir et du Tour de France et l’école Camondo (Paris). Le cycle se déroule sur une durée de quatre à cinq mois pendant le temps scolaire, avec douze séances de deux heures chacune réparties sur l’année. Cette fabrique des savoir-faire permet aux élèves, de la primaire au lycée, de s’initier à l’artisanat sous la conduite d’un professionnel accueilli dans l’établissement avec la complicité de l’enseignant.
Maroquiniers, menuisiers, selliers-garnisseurs et plâtriers partagent leurs savoir-faire avec les élèves qui découvrent gestes, techniques et outils pour réaliser pas à pas un objet contemporain dans une matière noble. Au fil de ce compagnonnage inédit entre passeurs et apprenants, la classe se vit différemment. Certains élèves révèlent des compétences insoupçonnées, l’entraide s’impose naturellement et les regards changent, tandis que chacun éprouve le plaisir de faire et la fierté d’avoir réalisé avec exigence un objet de ses propres mains. Transmettre pour favoriser l’épanouissement des élèves, révéler des talents et, peut-être, susciter des vocations artisanales.
Les objectifs — Faire découvrir aux élèves les gestes liés aux savoir-faire artisanaux — Valoriser les métiers de la main auprès des élèves et des équipes pédagogiques
— Proposer aux élèves une approche esthétique en les conduisant à s’interroger sur le rôle des objets qui les entourent, sur les formes et les matières — Permettre aux élèves de se découvrir de nouvelles aptitudes à travers des enseignements dits «non académiques»
— Promouvoir les valeurs portées par ces métiers, telles que la transmission, l’entraide et l’exigence.
LES OBJETS MANUFACTO, la fabrique des savoir-faire.
Caroline Ziegler & Pierre Brichet, du Studio BrichetZiegler, professeurs à l’école Camondo, ont spécifiquement imaginé treize objets (lampes, tabouret, haut-parleurs, trousse, pochette, porte-documents…) répondant à un cahier des charges exigeant. En 2019, avec l’intégration de la plâtrerie, de nouveaux objets ont enrichi cette série: une alcôve de bureau, une étagère, une lampe en plâtre ainsi qu’un vide-poches mural. Leur fabrication, qui prend en compte les différentes tranches d’âge des élèves impliqués, fait appel à la mise en œuvre de gestes spécifiques.
Extrait du dossier de presse Manufacto, la fabrique des savoir-faire, Fondation d'entreprise Hermès.





